JAGUAR Type C Lightweight
Jaguar Type C Lightweight.
A partir d’un châssis PROTEUS, nous réalisons une copie de la version allégée de la type C du Mans. Il s’agit de la Jaguar C-Type Works Lightweight, châssis n° XKC 052, Moteur N° E 1055-9 (ex écurie d’Ecosse, lire plus bas)
Une carrosserie en aluminium ultra fin, frappée à la main, trois carburateurs Weber 40 DCOE remplacent les SU HD8, une boîte de vitesses entièrement synchronisée avec un disque d'embrayage renforcé, une définition nouvelle des éléments de l'essieu arrière, un réservoir de carburant en aluminium, des composants plus légers économisant du poids et 4 freins à disques
La direction sera à droite comme l'originale, mais une porte passager sera présente.
Le modèle : Jaguar C-Type Works Lightweight, châssis n° XKC 052 :
Pour les spécialistes, lorsque l’on regarde la plaque rivetée sur le châssis, on y voit le numéro de code « XKC 052 ». Cela confirme que cette Jaguar est bien celle qui en 1953 termina à la quatrième place des 24 heures du Mans entre les mains de Ian Stewart et Peter Whitehead.
Pour arriver à une telle performance, les ingénieurs de Jaguar lui avaient greffé un 6 cylindres de 3,4 litres. Repris de la voiture de série, la XK 120, le moteur a évidemment reçu une ribambelle de modifications pour obtenir sa quintessence. De petits aménagements comme des carburateurs Weber, un échappement libre et une nouvelle culasse qui lui ont permis de produire la puissance de 220 chevaux. De quoi annoncer une vitesse de pointe de 240 km/h.
Au plan technique, le constructeur britannique demanda à ses ingénieurs de peaufiner son modèle en le rendant plus léger et plus sûr. C’est ainsi que l’on a vu un châssis tubulaire et un freinage confié à des disques. Une grande première pour une voiture participant aux 24 heures du Mans. Mises bout à bout, ces modifications lui ont permis de réaliser la boucle du circuit Mancellois à une vitesse moyenne de 167 km/h !
Son pedigree ne s’arrête pas là, puisque à partir de 1954, elle courut et remporta de nombreuses victoires sur les plus fameux circuits de l’époque, pour l’Écurie Écosse. L’une des plus importantes Jaguar de l’Histoire !
C’est certainement pour cela qu’elle a été adjugée pour la somme faramineuse de 13,2 millions de dollars à la vente aux enchères de RM Auctions Sotheby’s à Monterey en Californie.
LE TYPE-C AUX 24 HEURES DU MANS
Peu de sports-voitures de course ont atteint le statut légendaire de la Jaguar Type-C, qui a remporté les 24 Heures du Mans à deux reprises pour l’usine de Coventry, dominant tous les événements dans dans les années 1950. Le Type-C a commencé sa vie en tant que roadster XK120, bien connu, qui avait pris tout le monde de court en 1948 avec son moteur à double arbres à came en tête très révolutionnaire.
Plusieurs clients privés ont acheté des XK120 et soutenus par l’usine ont participé au 24 heures du Mans en 1950, la voiture de Leslie Johnson était remarquablement concurrentielle et obtint la 4e place.
Après avoir suivi l'événement, Sir William Lyons fondateur de la firme Jaguar et l’ingénieur Bill Heynes étaient convaincus qu’avec un dessin plus aérodynamique et une voiture plus légère tout en conservant la mécanique de la XK120, légèrement modifiée, avait une forte chance de gagner la course.
Le travail de développement a aussitôt commencé, par un nouveau châssis tubulaire ultra léger, l'une des premières utilisations de cette technique pour la construction de voitures de sport. La suspension arrière de la XK120 a été redessinée avec des supports d’attaches supplémentaires et le moteur XK de 3,4 litres a reçu une nouvelle culasse, arbres à came spéciaux, pistons de course, et un système d'échappement double non assourdi, amena le moteur à 200 chevaux. Le plus remarquable, cependant, était la superbe carrosserie de la nouvelle voiture: une conjonction de fluide courbes aérodynamiques et de renflements, dessinée par le styliste de la maison Jaguar Malcolm Sayer. Les trois premières voitures fabriquées à la main ont été réalisées en seulement six semaines et sont en fait les premières voitures spécialement conçues pour la course par Jaguar. Le but était de gagner Le Mans, ce qui a été fait à deux reprises avec ces voitures.
Initialement connu sous le nom de XK120C (C pour compétition), le Type-C a fait ses débuts au Mans en 1951 avec une écurie et des voitures sponsorisée par l’usine. Alors que deux des trois voitures engagées furent contraintes à l’abandon avec des problèmes de fuite d'huile, la voiture conduite par Peter Walker et Peter Whitehead a remporté la victoire, c’est la première voiture entièrement britannique à remporter Le Mans depuis 20 ans.
Jaguar a non seulement remporté Le Mans, mais cela a été fait haut la main, finissant 77 miles d'avance sur la 2ème voiture et en établissant un certain nombre de records : record du tour à 105,232 mph, record de vitesse des 24 heures à 93,495 mph, et la plus grande distance parcourue en 24 heures à 2,243.886 miles.
En 1952 les 24 heures du Mans ont moins bien réussies pour l’usine, les trois voitures engagées durent abandonner en raison de problèmes survenus sur le système de refroidissement. Compte tenu de la domination de Mercedes-Benz 300 SL, les ingénieurs de Coventry ont réalisé qu’il était nécessaire d’apporter quelques améliorations pour rester compétitif pour l’année 1953.
Comme tenu du triomphe considérable obtenu par la course des 24 heures de 1951, l’usine décida de sortir un nouveau modèle au commencement de 1953 limité à 50 exemplaires.
Un certain nombre d'améliorations furent apportées aux trois voitures, une carrosserie en aluminium ultra fin, trois puissants carburateurs Weber remplacèrent les SU HD8, une boîte de vitesses entièrement synchronisée avec un triple disque d'embrayage, une attache supérieure supplémentaire à l'essieu arrière, un réservoir de carburant type aviation en caoutchouc et des composants plus légers économisant du poids. Plus important encore, les voitures furent équipées en collaboration avec Dunlop, pour la première fois aux 24 heures du Mans des freins à disques. En 1953, les Type-C étaient les seules voitures alors équipées de ces freins. Cette différence a du être prépondérante pour les résultats obtenus en course.